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9 mai 2012

Cancer du colon : pronostic et prise en charge

Le pronostic du patient dépend du stade de la maladie au moment du diagnostic.

Environ un tiers des malades atteints de cancer colorectal connaissent une rechute dans les 5 ans qui suivent un
premier traitement. Ce taux est une moyenne et varie suivant le stade initial de la tumeur traitée. Aujourd'hui, la survie
relative des malades atteints de cancer colique, tous stades confondus, est de 80 % à un an et de 57 % à cinq ans pour les
patients diagnostiqués entre 1995 et 1997. En cas de métastases, ce taux est d'environ 30 % à 5 ans.

Prise charge thérapeutique

Comme dans la plupart des cancers, le traitement est très personnalisé, adapté au stade de la maladie, à l'âge du malade,
à son état général sur proposition d'un comité multidisciplinaire après discussion conjointe du dossier.

La chirurgie reste au coeur du traitement des cancers colorectaux.

Cancer du colon

En cas de maladie localisée, la chirurgie reste le traitement de choix : elle comprend l'exérèse élargie de la tumeur et
un curage ganglionnaire des chaînes paracoliques et pédiculaires ; idéalement 12 ganglions sont retirés.

Les formes compliquées d'occlusion ou de perforation font appel à des techniques particulières et à l'expérience du
chirurgien et du centre.

Les formes métastatiques synchrones (principalement hépatiques) accessibles à une résection chirurgicale doivent être
opérées. La chirurgie des métastases hépatiques est réalisée dans le même temps que l'ablation de la tumeur
primitive ou après une chimiothérapie néoadjuvante.

Une chimiothérapie adjuvante est indiquée dans les cas de tumeurs de stade III avec un bénéfice en survie sans
récidive évident (20 % de réduction du risque de récidive) avec le schéma Folfox associant 5FU, acide folinique et
oxaliplatine. Le bénéfice en survie globale n'est pas encore mis en évidence, mais il est probable qu'il le sera dans les
prochaines années. Dans les stades II (sans envahissement ganglionnaire), le bénéfice est plus modeste, et la
toxicité observée ne permet pas de recommander systématiquement la chimiothérapie. Celle-ci se discute au cas par
cas en fonction d'éléments péjoratifs tels que la chirurgie en urgence (occlusion ou perforation), l'adhérence de la
tumeur aux organes de voisinage (T4).

Formes métastatiques inopérables

Sauf en cas de détérioration majeure de l'état général, le traitement fera appel à la chimiothérapie. Celle-ci ne
permettra pas la guérison, mais elle peut apporter des réponses partielles, voire complètes, et retarder le délai de
rechute de la maladie. La chimiothérapie améliore la qualité de vie des patients. La réponse observée est parfois
suffisamment importante pour qu'une résection des métastases puisse être envisagée. Les médicaments classiques
sont le 5-FU et l'acide folinique, l'irinotécan ou l'oxaliplatine. La chimiothérapie, avec notamment ces deux nouveaux
médicaments, a amélioré considérablement le pronostic de ces formes avancées avec une prolongation de la survie
globale de ces patients passée de 11 mois avec 5-FU seul à 16-17 mois.

Ces associations permettent en outre d'opérer les patients avec métastases hépatiques avec 25 % de survivants à 5 ans
contre 0 % lorsque la chirurgie n'est pas possible.

Les nouveaux anticancéreux ont ainsi multiplié par 3 en 10 ans les perspectives de survie de malades atteints de
cancer du colon métastasés.

La capécitabine, le tégafur-uracil, sont des médicaments oraux équivalents au 5-FU qui permettent de faciliter
l'administration des chimiothérapies. Le raltitrexed est une alternative pour les patients qui ont des contre-indications au
5-FU, Ces médicaments sont de mieux en mieux maîtrisés, et la diminution des effets indésirables permet de les
proposer à des patients âgés, population la plus touchée par cette maladie.

Très récemment, de nouveaux médicaments issus de la recherche biomoléculaire ont fait leur apparition comme les
anticorps monoclonaux antiangiogéniques (bévacizumab) ou les anticorps anti récepteurs à l'EGF (cétuximab). Ces
médicaments sont disponibles en phase avancée de la maladie, seuls ou en association à la chimiothérapie. Leur
développement se poursuit aux stades plus précoces où leur utilisation sera sans doute plus bénéfique.

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